Les fake news ne concernent pas que les citoyens, les politiques… Elles menacent aussi les entreprises et les marques, car elles sont désormais des cibles directes. Rumeurs infondées, fake news virales... En quelques heures, une fausse information peut ternir une réputation construite sur des années. Et les communicants sont en première ligne pour détecter et contrer ces menaces.
Cocréé par Cision, en collaboration avec Thomas Huchon, producteur, auteur et journaliste spécialiste des fake news, et illustrée par le dessinateur de presse Rodho. Cision s’engage et lance la formation ANTI-FAKE NEWS.
Il est urgent de sensibiliser et de former les professionnels à repérer les biais cognitifs, décrypter les algorithmes et déjouer les pièges de la viralité. Comprendre les mécanismes de la désinformation, c’est protéger non seulement l’image de marque, mais aussi la confiance du public et des partenaires.
Face à cet enjeu, une seule arme : l’esprit critique.
« Plus que jamais, le faux submerge nos écrans et parait de plus en plus vrai, chacun peut être trompé et manipulé. Il nous faut d’urgence élever notre esprit critique pour demeurer des citoyens éclairés et des professionnels avertis » Cyndie Bettant, co-autrice et cheffe de projet d’ANTI-FAKE NEWS – La Formation Pro.
La parole est à Marie-Pierre Medouga-Ndjikessi, Fondatrice de l’agence MP & C.
Est-ce que vous trouvez la formation ANTI-FAKE NEWS utile pour sensibiliser les communicants aux dangers de la désinformation ?
Absolument. En fait, il est essentiel que les communicants et communicantes se situent de pied ferme dans le champ de la communication responsable. Cette notion de responsabilité implique non seulement les piliers sociaux et environnementaux de la communication, mais aussi la gouvernance.
Le contenu des messages que l’on véhicule participe aux enjeux de gouvernance et de démocratie. Comme le rappelle le conseil de l’Europe
« Plus de 80 % des citoyens de l’Union européenne considèrent que l’existence de fausses nouvelles constitue un problème pour leur pays et pour la démocratie en général. [1]
La moitié des citoyens de l’Union européenne âgés de 15 à 30 ans déclarent que des compétences en matière d’information et d’analyse critique leur sont nécessaires pour les aider à combattre les fausses nouvelles et l’extrémisme dans la société. » [2]
Nos codes de déontologies en particulier ceux relatifs aux conseillers en relations publics nous rappellent par ailleurs que nous avons une responsabilité accrue du fait des moyens dont nous disposons pour influencer ou peser sur l’opinion publique. [3]
Il est d’autant plus important que nous-mêmes soyons sensibilisés aux informations que nous pouvons relayer, voire diffuser.
Qu'est-ce qui pousseraient les communicants à se former sur l'identification des fake news et à comprendre leur fonctionnement ?
À mon sens, cette formation va de soi lorsque nous nous considérons comme des communicants ou communicantes responsable. Mais c’est encore plus prégnant ou impératif lorsque nous travaillons de concert avec la RSE ou lorsque le plan stratégique des organisations que nous défendons ou promouvons est clairement stratégiquement défini en fonction des objectifs de développement durable.
C’est le cas de beaucoup d’entreprise aujourd’hui car c’est un argument concurrentiel. Afficher donc une lutte contre les fake news c’est maximiser les chances de notre organisation d’opérer au sein d’un cercle vertueux.
Or, dans le domaine de la santé, celui de l’environnement, l’industrie, la grande consommation, le tourisme et les médias évidemment, les fake news pullulent.
Nous devons fournir et diffuser une information fiable, vérifiée et vérifiable à nos publics en tant que professionnels, mais ils nous arrivent de partager des informations qui, bien que d’apparence fiables, ne le sont pas. Elles peuvent provenir de nos clients/employeurs également. C’est un problème.
Nos relations auprès de nos parties prenantes nous y obligent et c’est encore davantage le cas aujourd’hui avec des législations plus contraignantes au niveau européen (CSRD).
Les communicants et communicantes dans l’élaboration de leurs documents (rapports annuels, performances extra financières, communiqués de presse) y sont d’autant plus soumis.
Les attachées de presse ou conseillers en relation médias sont par ailleurs aux premières lignes puisqu’elles veillent à la réputation de leurs clients.
Or, l’usage immodéré et surtout inconsidéré de l’IA peut jouer en notre défaveur, car ce sont de plus en plus de gros vecteurs de désinformation.
Une IA peut mentir, vous fournir de fausses informations et vous induire en erreur. [4]
Est-ce que les fake news sont un vrai risque aujourd'hui pour les marques ? Pouvez-vous nous citer une marque qui a subi une campagne de désinformation, pourquoi et comment ?
La marque « France » parce que c’en est une ! subi de très grosses campagnes désinformation. C’est un enjeu, car c’est une force européenne et un poids lourd au sein de l’Europe. Cela alimente le bashing anti français qui fait rage et il ne faut pas chercher bien loin pour trouver qui est la source de ces fake news qui touche notre tourisme (les punaises de lit), nos dirigeants ou leurs proches (l’épouse de M. Macron). [5]
L’affaire Starbucks a, elle aussi, fait couler beaucoup d’encre… On l’accusait de vouloir masquer son soutien effectif des bombardements d’Israël sur la bande de Gaza. [6]
Recommanderiez-vous cette formation pour apprendre à déjouer les pièges de la désinformation à votre réseau ?
Je trouve que cette sensibilisation est un très bon début. Il manquerait des exercices pratiques à ajouter que nos réflexes soient encore mieux aiguisés.
Des tests encore plus pointus et une note globale pour nous inciter à aller plus loin si le test n’est pas bon ou même à approfondir en fonction des domaines.
Pour apprendre et mémoriser de nouveaux apprentissages, il faut de la répétition et plus d’une heure trente.
Formez-vous aux enjeux de la désinformation
Une formation d'1h30 proposée par Cision, co-réalisée avec le journaliste Thomas Huchon
La désinformation n'a pas de limite, elle n'est pas qu'une affaire politique, ni uniquement un enjeu d'éducation de nos enfants mais met en cause chacun, que ce soit en tant que citoyen, parent, professionnel, marque ou entreprise. Dans un monde où le faux submerge nos écrans et parait de plus en plus vrai, il faut être conscient que nous pouvons TOUS être trompés et manipulés.
Vous souhaitez poursuivre l'aventure Com'On Leaders ?
Retrouvez la chaîne Spotify : Com’On Leaders | Podcast on Spotify
Instagram : https://www.instagram.com/comonleaders/